En se penchant sur le cas de la ville de Bamako, le constat est que les berges du fleuve Niger font l’objet d’une convoitise sans précédent. La situation se caractérise par une occupation abusive et anarchique des lits mineur et majeur, hypothéquant dangereusement la préservation du fleuve. Les constructions d’habitats sont si denses que les berges du fleuve sont devenues quasiment inaccessibles aux usagers. Il n’existe plus de servitudes à Bamako.

Cette étude vise entre autres à rétablir servitudes des berges, et une contribution à l’embellissement de la ville, par l’aménagement des berges du fleuve et des cours d’eaux qui l’alimentent. Ainsi sont prévus dans ce contexte, la création d’équipements, d’espaces commerciaux, de complexes hôteliers ect.., la création d’espaces publics de loisir et d’espaces verts le long du fleuve, ainsi que la création d’un développement touristique et d’attractions culturelles.

La non disponibilité foncière, entraine une nécessité de récupérer tout ou partie des servitudes sur le lit du fleuve. Ces dernières seront redéfinies et recalibrées dans le cadre de cette étude. Le volet urbanistique s’attache à proposer un schéma de cohérence global incluant les franges urbaines existantes le long des berges en vue de planifier et réguler le développement urbain sur les territoires gagnés sur le fleuve incluant les franges urbanisées en vue d’en assurer la greffe et la cohérence. Le mot d’ordre, étant la préservation de l’espace public sur les servitudes du fleuve afin de sauvegarder son caractère vital pour l’économie malienne, et, proscrire les installations anarchiques et illégales sur les berges.